LA VITRINE
En sortie de 2nde guerre mondiale, plusieurs colonies cessent de l'être. Grâce à la loi de Départementalisation, elles rentrent de plein pied dans la République en 1946. Pour beaucoup de réunionnais cela est vécu comme un juste retour en raison du tribut payé par la population. Les créoles réunionnais ont participé à la guerre contre la Prusse en 1870 et ont apporté leur contribution lors des deux guerres mondiales.
De plus la situation de l'île est relativement catastrophique. Les installations sont vétustes, la population exposée à une situation sanitaire déplorable est dans un état de famine, et l'économie est en berne. Le trafic maritime a chuté de presque 60%. A cela vient se rajouter une série de cyclones dévastateurs qui ont ruiné les récoltes.
Les espoirs mis dans la départementalisation sont principalement d'obtenir la reconnaissance qui est due, et de pouvoir réduire les injustices. Les réunionnais espèrent une amélioration de leur condition de vie.
En 1982, la décentralisation transfère certaines compétences au niveau local. Cela se concrétise en partie par la naissance du Service des Routes qui va organiser le développement et la sécurisation du réseau routier. De nombreux chantiers voient le jour. De nouveaux ponts sont construits et/ou remplacent les plus anciens. Cela comporte plusieurs avantages comme celui de supporter un trafic et un tonnage plus importants.
La liaison avec les hauts et le cirque de Cilaos est goudronnée. La première route du littoral, qui relie Saint Denis à la Possession depuis 1963, est élargie et passe en 2x2 voies en 1976.
La livraison de la Route des Tamarins en 2009 permet de relier Saint Paul à L'Étang Salé sans passer par le littoral.
Cette voie rapide organisée en 2x2 voies est empruntée quotidiennement par environ 69 000 véhicules. En dehors des portions de tunnels où la vitesse est réduite à 90km/h, la circulation bénéficie d'une cadence soutenue avec un maximum autorisé de 110km/h.
C'est donc logiquement que le trafic s'est fluidifié dans l'ouest de l'île tout en facilitant l'aménagement des hauts de cette partie du territoire. Des résidences et des zones commerciales ont ainsi vu le jour, notamment à Saint Leu.
Plus récemment, le viaduc de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), livrée fin 2022, a été ouvert complètement à la circulation début 2023.
Cet ouvrage titanesque de 12,5km, perché à 20m au dessus du niveau de la mer, est la solution retenue pour répondre aux problématiques de sécurité.
En effet depuis des années, malgré les filets de protection, la route et les véhicules étaient menacés par d'énormes éboulis, auxquels il fallait rajouter les dangers venant de la mer lors des épisodes cycloniques.
La desserte aérienne va également croitre avec l'évolution des infrastructures, rendant la Réunion moins dépendante du maritime.
En 1967, l'agrandissement de la piste à 2670m permet l'accueil des premiers Boeing 707 d'Air France. Les passagers sont reçus dans une nouvelle version du hangar passagers.
En 1976, un nouveau cap est franchi avec la livraison d'une toute nouvelle aérogare située côté montagne.
En 1994, la construction et la mise en service de la deuxième piste de 3 200m, modifie la physionomie du transport aérien au départ de la Réunion. Désormais les avions peuvent décoller à pleine charge et rejoindre Paris sans escales.
La modernisation et l'extension de l'aéroport Gillot devenu Aéroport Réunion Roland Garros permet d'accueillir quotidiennement 7 compagnies majeures.
En parallèle, l'île dispose depuis 1999 d'un deuxième aéroport situé dans le sud. L'aéroport de Pierrefonds basé à Saint Pierre est le QG des nombreuses compagnies d'hélicoptères qui offrent les survols touristiques sur l'ensemble de la Réunion.
Des vols régionaux et internationaux assurent également la desserte de Maurice, Mayotte et Madagascar.
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